Écologie

La Namibie Décide de Tuer 723 Animaux Sauvages pour Nourrir sa Population en Période de Sécheresse

La Namibie a récemment annoncé une décision controversée de procéder à l’abattage de 723 animaux sauvages pour faire face à la sécheresse la plus sévère qu’elle ait connue en un siècle. Cette mesure exceptionnelle vise à nourrir la population locale, gravement touchée par des conditions climatiques extrêmes.

Selon un communiqué du ministère namibien de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme, le plan d’abattage comprend une variété impressionnante de faune : 83 éléphants, 30 hippopotames, 60 buffles, 50 impalas, 100 gnous bleus, 300 zèbres et 100 élands. Ces animaux seront abattus dans les parcs nationaux et les zones communales où les populations de gibier excèdent les ressources en pâturage et en eau disponibles.

L’opération sera menée par des chasseurs professionnels et des pourvoyeurs de safaris, conformément aux directives du gouvernement pour garantir un contrôle adéquat et minimiser les impacts écologiques. Des dizaines de milliers de kilos de viande de gibier seront récoltés et distribués dans le cadre du programme d’assistance alimentaire du gouvernement pour aider les personnes confrontées à l’insécurité alimentaire.

« 84 % des réserves alimentaires de la Namibie sont déjà épuisées, et près de la moitié de la population devrait connaître des niveaux élevés d’insécurité alimentaire entre juillet et septembre », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies, lors d’un point de presse le 23 août. Cette déclaration met en lumière l’urgence de la situation et la nécessité de mesures immédiates pour aider les communautés touchées.

Les animaux ciblés pour l’abattage se trouvent principalement dans les parcs nationaux de Namib Naukluft, Mangetti, Bwabwata, Mudumu et Nkasa Rupara. Le gouvernement namibien assure que cette décision a été prise après une évaluation minutieuse des conditions locales et des besoins alimentaires urgents, tout en essayant de minimiser les perturbations dans les écosystèmes locaux.

La mesure suscite déjà des réactions contrastées parmi les écologistes, les défenseurs des animaux et la communauté internationale, qui surveillent de près l’impact de cette décision sur la faune sauvage et les écosystèmes de la région.