La Princesse Lalla Hassna a récemment souligné l’importance de préserver le métier traditionnel du « Guerrab », mettant en lumière la richesse du patrimoine national marocain. Ce geste symbolique de la Princesse marque une prise de position forte en faveur de la préservation de cette activité ancestrale, qui se trouve aujourd’hui menacée par les évolutions sociales et technologiques.
Les Guerrabs, autrefois essentiels dans la fourniture d’eau, sont progressivement devenus des personnages de légende, leur présence se raréfiant au fur et à mesure que le Maroc moderne évolue. Bien que des initiatives touristiques aient été mises en place pour maintenir vivante cette tradition, ces efforts se limitent souvent à une simple représentation folklorique. Les Guerrabs apparaissent fréquemment dans les peintures, les supports promotionnels du tourisme, et même dans le décor des hôtels de luxe, offrant une vision nostalgique du passé.
Cependant, cette valorisation esthétique ne se traduit pas nécessairement par une amélioration des conditions de vie des porteurs d’eau eux-mêmes. Malgré leur place emblématique dans le patrimoine culturel, les Guerrabs vivent souvent dans des conditions précaires et sont marginalisés dans la société contemporaine. Leur rôle, bien que reconnu sur le plan symbolique, est de plus en plus difficile à maintenir face à un monde en rapide mutation.
Pour que la préservation de cette tradition soit véritablement efficace, il est impératif de dépasser la simple représentation décorative. Un soutien concret aux Guerrabs est nécessaire, incluant l’amélioration de leurs conditions de travail, la préservation de leurs savoir-faire et l’intégration de leur contribution dans le développement durable du tourisme marocain. Ce soutien ne permettrait pas seulement de protéger un élément crucial de l’identité culturelle marocaine, mais aussi de valoriser ces métiers traditionnels en tant qu’éléments vivants et dynamiques de la société moderne.
L’appel de la Princesse Lalla Hassna est donc un rappel essentiel de la nécessité de conjuguer préservation culturelle et soutien tangible aux acteurs du patrimoine, afin de garantir que les Guerrabs ne soient pas simplement des souvenirs du passé, mais des acteurs respectés de la richesse culturelle marocaine contemporaine.