Une controverse éclate à Casablanca après que l’association Bahri, dirigée par Saad Abid, a été expulsée de la plage Madame Choual. Cette initiative, connue sous le nom de Clean&Play, avait pour objectif de nettoyer la plage et d’offrir des activités sportives, éducatives et culturelles aux bénévoles en échange de leur travail bénévole.
Saad Abid a exprimé sa colère dans une vidéo diffusée sur Instagram, accusant Nabila Rmili, maire de Casablanca, de ne pas avoir honoré sa promesse d’accorder une autorisation nécessaire pour continuer les activités de l’association. Il rappelle que lors d’une réunion en décembre 2022, la maire avait promis cette autorisation, mais celle-ci n’a jamais été concrétisée malgré les démarches répétées de Saad Abid auprès des autorités locales, y compris une correspondance adressée au wali de Casablanca.
Clean&Play avait réussi à mobiliser des ressources financières et matérielles grâce à des partenariats avec des entreprises pour le nettoyage des plages et la mise en place d’une académie de surf. Cependant, un an après cette promesse non tenue, les autorités sont intervenues pour évacuer les bénévoles et leur matériel, invoquant le manque d’autorisation officielle.
Saad Abid souligne également le contraste avec la présence persistante de loueurs illégaux de parasols et de transats sur la plage, dénonçant une application incohérente des règlements municipaux.
« Nous n’avons jamais bénéficié d’une aide de l’État. Nous opérons toujours bénévolement pour maintenir la plage propre et sensibiliser la jeunesse à l’environnement », a déclaré Saad Abid, soulignant l’importance de l’initiative pour la communauté locale.
Cette situation a provoqué une vague d’indignation parmi les partisans de Bahri et les défenseurs de l’environnement à Casablanca, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les initiatives citoyennes malgré leurs contributions positives à la société.
À l’approche de l’été, cette affaire soulève des questions sur la gestion des ressources côtières et l’engagement des autorités locales envers les initiatives communautaires axées sur la durabilité environnementale. Les prochaines étapes pour Bahri et ses supporters restent incertaines alors que la communauté attend des réponses concrètes des autorités concernées.
Cette affaire met en lumière les défis persistants auxquels font face les initiatives communautaires au Maroc, confrontées à la bureaucratie et à une application inégale des règlements municipaux, malgré leur impact positif sur la société et l’environnement local.