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La Casa de Papel partie 4 : le début de la fin ?

En plein confinement mondial, les braqueurs de «La Casa de Papel» proposent une nouvelle évasion divertissante mais réservée aux fans. (Les quatre premiers épisodes de la partie 4 ont été visionnés par la rédaction pour ce papier). 

Le calendrier est diaboliquement parfait. La partie 4 de «La Casa de Papel» sort en plein confinement mondial pour lutter contre le coronavirus. Faute de pouvoir sortir de chez eux, les spectateurs vont se ruer au coeur de la Banque d’Espagne avec les braqueurs aux masques de Dali et tenter de s’évader avec eux. Même le génial Professeur n’aurait pas pu anticiper cela. Tout comme il n’a pas pu prévoir que son monde allait s’écrouler lorsque Lisbonne a été arrêtée à la fin de la partie 3. Et désormais, il pense qu’elle est morte, exécutée par la police. Va-t-il perdre pied et mettre tout son groupe en danger? La police va-t-elle réussir à soutirer des informations à Lisbonne? Nairobi va-t-elle survivre à sa blessure? Tokyo, Denver, Rio et les autres vont-ils réussir à mener à terme le casse du siècle et s’en sortir indemnes? Plusieurs mois nous séparent de ces questions laissées en suspens de leurs réponses, distillées dans cette partie 4, mise en ligne par Netflix vendredi.

Úrsula Corberó (Tokyo) et Helsinki (Darko Peric).
Úrsula Corberó (Tokyo) et Helsinki (Darko Peric). © Tamara Arranz Ramos/Netflix 

Depuis ses débuts en 2017, la série espagnole devenue phénomène divise d’un côté ses détracteurs, qui ne peuvent pas admirer le spectacle sans lever les yeux au ciel face aux incohérences et les vacuités de son scénario, et ceux qui ont goûté et apprécié sa recette et ne peuvent pas s’en lasser. Les nouveaux épisodes ne feront pas changer d’avis les premiers, mais attraperont les autres dans leurs filets, une nouvelle fois. Sans innover ou efforts, «La Casa de Papel» prend en otages les spectateurs avec sa dose d’action enrobée de musique entraînante, ses rebondissements et revirements à la pelle qui font monter l’adrénaline. On retrouve les héros à la combinaison rouge enfermés dans une forteresse dorée prise d’assaut par l’extérieur mais aussi mise à mal par des luttes intestines beaucoup plus accrocheuses et redoutables.

Itziar Ituño (Lisbonne) et Najwa Nimri (Alicia Sierra).
Itziar Ituño (Lisbonne) et Najwa Nimri (Alicia Sierra). © Tamara Arranz Ramos/Netflix 

En début de cette partie 4, Álex Pina, créateur de la série, maîtrise toujours autant sa partition, mais il lui devient plus ardu de faire rutiler sa Maserati à plein régime. Son moteur serait-il grippé à force d’avoir épuisé son concept ? Les flashbacks prétextes à faire briller le regretté Berlin et parenthèses intimes parfois vides d’intérêt ou maladroites entre malfrats sympathiques ne pourront pas faire illusion indéfiniment. Le Professeur prépare-t-il un ultime tour de passe-passe pour relancer la machine? Espérons. 

«La Casa de Papel», partie 4, disponible sur Netflix